AMELIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL

Publié le par Mario Simoes

Critères
Critères

Une amélioration des conditions de travail ne bénéficie pas seulement au personnel. En investissant dans la santé – et la valorisation des collaborateurs - les entreprises peuvent augmenter la productivité et marquer des points sur la concurrence.

Chaque jour, plus de 4 millions de personnes se rendent au travail en Suisse. Elles y passent en moyenne huit heures vingt, c'est-à-dire plus de temps que celui consacré à la famille ou aux loisirs.

Et pourtant, les Suisses ne veulent pas plus de vacances. À la mi-mars 2012, deux électeurs sur trois ont rejeté une initiative populaire des syndicats demandant six semaines de vacances pour tous. Mais en même temps, les actifs affirmant souffrir de stress et les cas de burn-out sont en constante augmentation.

Un malaise qui ne pèse pas uniquement sur les personnes concernées. Selon une étude effectuée entre 2008 et 2011, il s’avère que la baisse de rendement due au stress peut occasionner des pertes de plusieurs milliers de francs aux entreprises. À ceci s'ajoutent les coûts liés à l’absentéisme.

Pour éviter les maladies, le stress et les accidents de travail, un nombre croissant d'entreprises helvétiques se sont décidées à adopter des mesures de protection et de promotion de la santé.

Mario Simoes :

Malheureusement la plupart desdites sociétés n’ont pas de plan orienté véritablement sur le traitement de l’absentéisme.

L’orientation du management vers la reconnaissance, la valorisation, la participation des collaborateurs à la vie de l’entreprise, n’est pas définie comme prioritaire.

Le travail sur l’ambiance qui est un facteur clé de succès au sein des organisations est remis à plus tard sous prétexte qu’il y a d’autres priorités...

C’est peut être le moment que ces sociétés se posent les bonnes questions et analyse ce que cela représente en termes de coûts mais et surtout sur l’avenir des entreprises.

En termes de santé des collaborateurs on peut dire : sur la bonne voie, mais...

«Les entreprises prennent toujours plus conscience de l’importance d’avoir des collaborateurs en bonne santé. Nous sommes sur la bonne voie, même s’il reste encore du chemin», affirme Thomas Mattig, directeur de Promotion santé suisse.

Selon cette institution publique, la promotion et la gestion de la santé laisse encore à désirer dans les petites et moyennes entreprises jusqu'à 50 salariés. Or les PME représentent 98% du tissu industriel suisse et près de 50% des travailleurs. Un projet- pilote a été lancé jusqu’à 2013 dans la région de Lucerne pour développer des modèles de promotion de la santé dans ces entreprises.

Thomas Mattig observe qu’au niveau européen, la Suisse accuse un certain retard. Surtout par rapport aux pays nordiques ou germanophones. «En Suisse, on fonctionne plutôt sur une base volontaire. En Allemagne, par contre, les sociétés qui promeuvent la santé reçoivent des subventions publiques. Ce qui augmente les possibilités.»

Mario Simoes :

Force est de constater que les PME ne sont pas soutenues et sensibilisées aux problèmes provoqués par un manque de savoir-faire et souvent de savoir-être des patrons de ces entreprises.

En effet, très souvent la PME est née des efforts du patron qui est un « spécialiste » voir un « amoureux » du domaine au sein duquel il se lance mais comment demander à des gens dont la qualité principale est la persévérance, la détermination, l’obstination de devenir tout d’un coup des managers ?

Il convient que les institutions soutenant ces patrons de PME :
Banques
Associations professionnelles
Autres sociétés de crédit (souvent intéressées à la rentabilisation de leur ca
pital)

Il convient disais je que ces institutions encouragent les patrons de PME à s’entourer de « coachs » (mais attention des vrais personnalités pouvant justifier d’une expérience de management dans les orientations souhaitées par le patron) créateurs de valeur ajoutée pour ces dirigeants et leurs collaborateurs.

Un franc en vaut trois

Parmi les instruments de promotion de la santé à la place de travail, Promotion santé suisse a introduit en 2009 Friendly Work Space.

Un label unique en son genre accordé aux entreprises qui respectent des critères de qualité et les intègrent dans la gestion d’entreprise.

Il ne s’agit pas de transformer celle-ci en centre de bien-être pour le personnel ou de modifier sa structure, précise Dominique Lötscher, de Promotion santé suisse. «C’est une question de mentalité plutôt que de coûts.»

Les entreprises labellisées ne sont qu’une trentaine. Mais, grâce à la participation de poids lourds tels que Nestlé ou La Poste, plus de 100'000 personnes bénéficient de meilleures conditions de travail.

«Dans les centres de tri et de colis, des dispositifs ont été installés pour aider à soulever et transporter de lourdes charges. Nous invitons aussi des physiothérapeutes à participer à des rencontres d’information, explique Mariano Masserini, porte- parole de la Poste. Pour les personnes qui travaillent dans les bureaux, on soigne plutôt l'ergonomie.»

«Il est difficile de quantifier les coûts de la promotion
de la santé, continue Mariano Masserini. Ces dernières
années, nous avons investi des millions de francs. Ce
qui est avantageux à long terme puisque chaque franc
investi permettra d’en gagner trois.» L’obtention du
label Friendly Work Space, ajoute-t-il, est le couronnement des efforts déployés jusqu'à présent.

«Ce qui est important, c’est que les collaborateurs soient impliqués dans le processus, de sorte à tenir compte de leurs demandes et de leurs besoins», souligne Dominique Lötscher.

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L’effet d’un coaching efficace devrait être intégré dans cette réflexion car nous le voyons à chaque étape de nos interventions (pour autant qu’elles soient effectuées dans les règles) que l’efficacité et l’efficience des entreprises se retrouve fortement augmenté au fur et à mesure que le taux de satisfaction des collaborateurs progresse.

Amené la satisfaction dans l’entreprise ne passe pas par créer un « Club Med » au sein de chaque département. Bien au contraire !

Nous voyons que la recherche de l’excellence au sein des équipes développe un cadre d’auto motivation permettant à chacun de participer au processus d’amélioration continue.

Cet état d’esprit crée l’adhésion devient synonyme de participation active.

Moins d’absences, plus de vacances

La raison qui pousse une entreprise à adopter des mesures en faveur de la santé des collaborateurs est double, explique Dominique Lötscher. «C'est avant tout une manière de montrer, à l'intérieur et à l'extérieur, que la santé a une place importante. Un point qui peut être crucial lorsqu’il est difficile de recruter des travailleurs qualifiés.»

Ensuite, il y a des considérations économiques, ajoute l’expert. Les collaborateurs qui se sentent bien, physiquement et psychologiquement, sont capables de fournir de meilleures performances. Et, en général, ils se montrent plus innovants. «Sans oublier que cela fait diminuer l’absentéisme.»

La protection de la santé et la prévention des accidents (qui ont diminué de 75% entre 2001 et 2010) ont permis de réduire massivement l’absentéisme, confirme Rudolf P. Winzenried, secrétaire général du fabriquant de biscuits Kambly. «Au point qu’il nous a été possible d'accorder une semaine de vacances supplémentaire au personnel.»

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L’exemple de Kambly est très intéressant car il prouve que chaque fois que l’organisation s’intéresse à ses collaborateurs le succès est là !

Ce qui me paraît, encore une fois, dommage est de ne pas compléter les actions prises par une action forte sur les bases motivationnelles principales de l’entreprise :

La reconnaissance – l’ambiance – le plan de carrière

Qui sont les principaux facteurs de motivation des collaborateurs selon les diverses études fournies par l’ensemble du collège des spécialistes.

Une orientation forte vers la mise en place d’un management participatif – voire holacratique – voir même harmocratique - ne peut que développer encore beaucoup plus fortement les résultats.

Une culture de la sécurité

L'intégration du respect de la santé dans les processus et les décisions des entreprises telle que la conçoit le sigle de qualité Friendly Work Space, représente aussi «une stratégie gagnante» pour les syndicats, affirme Darius Mordasini, spécialiste de la sécurité au travail chez Unia.

En général, on observe une meilleure sensibilisation au problème de la santé au travail, relève-t-il. «Ces quinze dernières années, beaucoup a été fait en matière de prévention des accidents. Par contre, on a peu progressé dans le domaine des troubles physiques dus au travail lourd ou aux mouvements répétitifs, comme du reste pour les problèmes psychiques causés par le travail.»

Il existe de belles initiatives, «mais leur application est insuffisante», insiste Suzanne Blanc, de Travail Suisse. «On souhaiterait plus de flexibilité et un meilleur équilibre entre travail et vie familiale.» En Suisse, souligne Dario Mordasini, on n’a pas encore imposé de véritable «culture de la sécurité».

Pour Brigitta Danuser, directrice de l’Institut pour la santé au travail de Lausanne, il faut considérer les choses à la base. «Les entreprises se préoccupent de l’absentéisme, qui commence à coûter cher. Mais elles continuent à mettre leurs employés en

concurrence.» Pour changer les choses, ajoute-t-elle, il faut agir sur les causes réelles du stress. «C’est-à-dire les conflits personnels et l’organisation.»

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La plupart des entreprises, surtout dans la vente, ont une tendance maladive à créer des systèmes concurrentiels en son sein.

Sous prétexte que l’Homme a de l’ambition ils développent pléthore de systèmes qui démontreraient l’attachement de l’être humain à ces principes...

C’est avoir peu de considération pour soi même et pour les autres !

En effet, cela veut dire que je n’ai pas d’autres moyens que l’argent pour que les collaborateurs soient performants avec moi...

Je prétend avoir beaucoup d’autres moyens beaucoup plus efficaces et bien moins couteux en argent et en « vies » que cette façon moyenâgeuse de manager !

Les collaborateurs seront beaucoup plus efficaces et efficients en travaillant sur des bases saines su sein des organisations.

Les bases saines sont à créer dans l’orientation : de la valorisation, du respect, de l’authenticité, du développement personnel, etc.

Pas sur des bases éphémères de la réussite par l’argent.

A vous de jouer et de mettre en place une philosophie qui rendra la fierté à vos collaborateurs de travailler au sein de votre organisation !

Appelez moi et on en discutera...

(Article paru dans la presse et sur le net complété par Mario Simoes)

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